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Des étoiles plein les yeux.
26 janvier 2010

Etape de Melide à Arzua.

Hier avant de m’endormir, j’ai placé une bande serrante à la cheville que je me suis tordue et j’ai également pris des anti-inflammatoires. Et surprise ce matin en me réveillant le mal avait disparu, je croise les doigts. Seul mon ongle incarné me fait souffrir. Nous avons bien dormi mais l’auberge était digne du guide « MAL ». Les communs se situaient dans la chambre et étaient ouverts sur le dessus, grande cuisine avec même pas un poêlon pour chauffer l’eau du café. Aux robinets coule une eau tiède donc impropre pour remplir son bidon. Alors que doit faire le pèlerin, sortir au plus vite de cette albergue et traverser la rue pour se rendre dans l’établissement où il payera son café et où tous les croissants attendent les visiteurs affamés. Un bon moyen pour s’enrichir en tenant compte des 80.000 pèlerins qui cheminent en moyenne par année. Le Camino ne serait-il orienté que sur le fric ? Le chemin est assez vallonné et nous arrivons bien vite à un passage à gué et dans l’obscurité ce n’est pas gai. Une chance que de très grosses pierres ont été placées pour faciliter le passage. Après avoir admiré le paysage et photographié quelques greniers à maïs nous arrivons au village de Boente et son église Saint Jacques. Une chance celle-ci est ouverte et une dame nous accueille à l’entrée, un sello à la main afin de tamponner notre crédentiale. Après Boente le chemin est fait de fortes montées et de descentes très pentues. Nous traversons à présent des forêts d’eucalyptus, le nez coule ou se débouche sans doute à cause de toutes ces senteurs. Nous ne rencontrons pas beaucoup de café en route et comme nous n’avons toujours pas bu depuis Melide, la gorge est sèche. Nous arrivons vers 11 H°° à l’entrée d’Arzua et la ville est tout en longueur. L’auberge se situe tout au bout de la rue principale. Il est grand temps d’y arriver car quelques grosses gouttes de pluie commencent à tomber. Nous dinons sous l’entrée du gite. Plusieurs pèlerins s’arrêtent également à cause du mauvais temps. A l’intérieur de l’auberge, les chambres sont assez surpeuplées avec sur les côtés de la chambre des lits simples et au milieu des lits superposés. Nous obtenons tous les deux des lits d’une personne. La cuisine est comme à Melide, dépourvue de tout. Nous mangerons en ville ce soir. A l’extérieur la pluie continue de tomber et je pars en ville à la recherche d’un spray nasal et surtout essayer de trouver une pédicure pour l’ongle qui me fait mal. Je trouverai une pharmacie mais rien concernant la pédicure. J’essayerai encore ce soir de couper cette pointe qui me rentre dans la chair. En ville je repère un petit restaurant bien sympathique où l’on peut y manger des pizzas ou des pâtes. Je retrouve Jacques dans la chambre allongé sur son lit et remplissant son carnet de pèlerin. Ensuite nous partons en ville tous les deux pour se désaltérer et acheter des mouchoirs pour moi. Nous rencontrons les espagnols que nous avions vu à Rabanal, à El Acébo, O Cebreiro et nous sommes très heureux de nous revoir tous et nous nous faisons la bise. Au restaurant une fois n’est pas coutume et nous commandons un merveilleux potage à base de viandes et de pois chiches et ensuite deux pizzas superbes aux quatre fromages. Un rêve que ce potage, une spécialité de Galice. La musique d’ambiance nous plaît car dans le brouhaha du restaurant nous reconnaissons la mélodie des gaïtas. Je demande à la serveuse de quel groupe musical il s’agit et elle me marque sur un papier « Luar Na lubre » et le titre écouté « Espiral ». Si vous voulez écouter la musique de Luar Na Lubre, couper d'abord celle du blog au-dessus à gauche.

Nous repartons dormir le ventre plein et nous ne devrons pas attendre l’extinction des feux pour nous endormir. A l’extérieur la pluie continue de tomber. Alors demain, cape ou pas cape ?

2009_10_01_714 Dsc01031

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Commentaires
M
Magnifique cette musique, un régal !<br /> Marie-Solange.
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