Ville et villages d'étape."Palas de Rei ".

Au matin de ce 15 septembre, nous nous situons sous la barre des 100 kilomètres nous séparant de notre arrivée à Santiago et l'accomplissement de notre rêve. J'ai le sentiment d'être dans l'attente d'un heureux évènement qui est sur le point de se concrétiser. Une certaine joie monte en moi doucement.

En ce qui concerne le chemin, comme nous l'avait dit Roger il y a si longtemps déjà, après O Cebreiro, l'âme de celui-ci s'évanouit. Le chemin n'est plus le chemin. Il perd un" je ne sais quoi " mais est-ce lui ou nous, sentant une fin proche. Néanmoins, il perd son caractère sauvage et je crois que le "vrai " pèlerin n'est plus comblé dans sa quête, son recueillement, sa découverte de paysages grandioses. De plus, l'appât du gain que nous représentons pour les autochtones se fait de plus en plus sentir. Le chemin est presque trop entretenu mais je dirai qu'il fait partie de la variété des chemins rencontrés et rend notre progression plus aisée physiquement en cette fin de pèlerinage. Le chemin est également de plus en plus fréquenté par des cyclistes, pèlerins pressés manquant parfois d'attention envers ceux qui ont choisi la marche à pied. Mais tout ceci fait partie du chemin.

Je soulignerai le réconfort apporté par le repas du soir que nous avait concocté François. Un des meilleurs de notre mois de pèlerinage selon moi. Ce qui n'était pas toujours facile avec ce qui était disponible dans le mercado du coin.

Selon Jacques.