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Des étoiles plein les yeux.
20 janvier 2010

Etape de gonzar à Palas del Rei.

Comme quoi les jours se suivent et se ressemblent, nous sommes réveillés tôt car ce matin certains pèlerins sont partis bien avant le lever du jour et étaient assez bruyants. Enfin, c’est la vie en communauté. Comme nous étions réveillés, nous sommes partis à six heures et comme repéré la veille nous traversons le petit bois à la sortie du village. L’odeur du pin rempli nos poumons et nous dégage le nez. Les murs de pierres bordent le chemin de terre et comme nous n’avons toujours pas rencontré de pluie, nous apprécions d’autant plus notre périple. Nous traversons ensuite une série de village, Castromayor, Hospital de la Cruz, Ventas de Naron, Ligonde. Le chemin est surtout asphalté mais pas difficile, nous admirons au passage quelques beaux calvaires de granit usés par le temps. Le Camino est bordé de bruyères et de genêts, le paysage change et nous nous croyons dans nos Ardennes. Nous avançons vite et à huit heures nous avons déjà parcouru dix kilomètres. Nous nous arrêtons à Eireche pour y prendre un café, je profite de l’accès internet dans l’établissement pour envoyer de mes nouvelles. Les 17 bornes furent avalées très vite et à 11H15 nous arrivions à Palas del Rei. C’est à l’entrée de la ville que nous entendons pour la première fois la douce musique s’élevant des gaitas galiciennes. Petit problème car la ville est en fête et l’auberge paroissiale est fermée pour deux jours. Nous devons nous rabattre sur une auberge privée se situant sur la place. Le prix à donner sera de neuf euros mais le confort est à la hauteur et notre chambre ne comporte que quatre lits. En face de nous s’installe un anglais (je crois) qui s’est muré dans son silence. Il est comme dans une bulle et rien autour ne le dérange. Nous n’aurons pas un mot de lui. Nous lui avons donné le surnom de « sacristain ». Après le cérémonial journalier, nous partons faire nos courses en ville et à notre surprise tous les magasins sont fermés. Tous sauf deux, une boulangerie où nous sommes heureux de trouver un pain et la gérante nous indique un supermerkado dans une petite rue qui lui doit être ouvert. Quelle chance, nous pouvons nous ravitailler car les rayons sont bien garnis. Pour le souper, je promets à Jacques un menu d’enfer. Nous achetons deux steaks magnifiques, des tagliatelles, des tomates fraîches, du fromage râpé et de la crème fraîche. La sauce sera faite avec le mélange de tomates et de crème, rien que de l’écrire et je salive encore. Nous reportons les commissions dans l’auberge et nous trouvons notre sacristain lisant et allongé sur son lit. Le souper sentait très bon et nous avons même pu le déguster attablé dans le bar de l'auberge. Ce qui en a fait saliver plus d'un. Les murs du café sont recouverts de petites monnaies d'euro que les consommateurs s'amusent à faire tenir dans un équilibre instable. Notre ventre étant rempli, nous sommes remontés et de notre chambre, nous entendions les gaïtas revenir. Ni une, ni deux, nous attrapons nos appareils numériques afin d’immortaliser ce groupe folklorique. La place se rempli petit à petit et nous écoutons les deux groupes jouant pour un de la musique galicienne et pour l’autre de la musique classique. Nous retournons dans notre chambre où le lit au-dessus de moi est maintenant occupé par un québécois qui s’appelle Gaétan. Nous rigolons ensemble et nous comparons le wallon et le québécois. Pour donner un exemple, Un « placoteux » pour lui devient un « berdeleux » pour nous et pour nous tous un qui parle beaucoup (et pour ne rien dire). Mais pour l’heure, nous souhaitons une bonne nuit à notre nouveau copain et nous tombons dans les bras de Morphée.

Dsc01029

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